Inside l’exposition du Palais de Tokyo

Comme toujours, le Palais de Tokyo nous propose une exposition collective hors norme(s) en ses murs. « Inside » veut nous plonger au coeur de nous-même via les installations et oeuvres des artistes. Dès l’entrée le regard est happé par l’énorme cocon déployé suspendu au dessus des visiteurs.
Curieux ? Glissez-vous dedans !

La texture fragile et translucide créée par le collectif Numen/For Use, contraste avec sa taille massive qui renferme… Les visiteurs, perchés à quelques mètres du sol. C’est ainsi que la première oeuvre séduit notre esprit curieux et joueur d’enfant tout en éveillant nos craintes et nous demandant de nous surpasser pour une expérience inédite. L’exposition se résume ainsi, l’immersion dans les installations nous pousse à la frontière de nous même, entre attirance, trouble et rejet. Inside est un voyage introspectif dans l’âme des artistes qui appelle la nôtre, pour une connexion plus ou moins évidente entre corps et esprit.

Extraits :

Diagonal Section est une oeuvre illusionniste de Marcius Galan qui pousse le visiteur à dépasser ses sens. Je n’en dis pas plus mais c’est assez bluffant !

Le japonais Sato Ataru fait lui prendre vie à ses obsessions intérieures en les mettant à nu à l’aide du dessin.

Peter Buggenhout nous fait voir le dessous de son installation, un chaos organisé à la présence écrasante dont il faut sortir.

Le street artiste Dran a lui envahit tout un escalier de l’exposition, nous plongeant dans un univers à la fois glauque et tendre. « Attention de ne pas tomber » dans l’abîme de l’artiste.

Vous pourrez aussi pénétrer dans la pièce éblouissante créée par le duo Berdaguer/Pejus, blanche du sol au plafond… Le paradis ressemble t-il à ça ?

Les plasticiens Nathalie Djurberg & Hans Berg font jouer à leur personnages en pâte à modeler naïfs des scènes ou leurs fantasmes les torturent. Ici l’univers coloré et arty contraste totalement avec l’insoutenable des scénarios qui prennent forme sous nos yeux.

«Le Refuge» de Stéphane Tidet est une oeuvre déstabilisante à vivre. Regarder l’eau se déverser à l’intérieur de cet abri en bois bous bouscule notre perception du réel. Désarmant de simplicité.

Dans Conversations I-III, l’artiste Araya Rasdjarmrearnsook chante à des morts abandonnés pour les accompagner dans leur dernier voyage.

Ceci n’est qu’une infime partie de ce qui vous attend. Le mélange de genre des oeuvres donne à voir en profusion et l’on s’y perd, entre peur et plaisir. L’exposition nous présente un art moderne toujours déconcertant, à la fois inquiétant et touchant, qui vient soulever son lot de questions et surtout nous inciter à rester toujours curieux … de nous-même !

Attention ! Pour visiter le cocon suspendu aka Tape, inscrivez vous dès votre arrivée ! Il n’y a que quelques personnes qui y entrent par session d’un quart d’heure donc ce n’est pas possible autrement. Les premiers arrivés seront les premiers servis…

Jusqu’au 11 Janvier 2015 ! Dépêchez-vous ! 
PALAIS DE TOKYO 13, avenue du Président Wilson, 75 116 Paris.
De midi à minuit tous les jours, sauf le mardi.
(Fermeture annuelle le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Fermeture exceptionnelle à 18h le 24 et le 31 décembre.)
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